WarkaWater, le piège à nuages
Les tours qui "transforment" l’air en eau !
Face aux difficulté d’accès à l’eau potable pour les habitants de certains pays, où la sécheresse sévit, le designer Arturo Vittori et l’architecte Andreas Vogler des studios Architecture and Vision ont mis au point des tours qui permettent de capter l’humidité de l’air en grande quantité, ainsi que la osée, pour extraire l’eau qu’elles contiennent.
Warkawater
Warkawater, tour d’une hauteur d’environ 10 m (Warka est le nom d’un figuier africain symbole de fertilité), inspiré du scarabée de Namibie, est un "piège à rosée" constitué par une grande structure en bambou, équipée d’un filet à mailles fines de nylon ou polypropylène qui condense la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère. En bas de la tour, un réservoir permet de collecter jusqu’à 100 litres d’eau potable. L’ensemble est adossé à une structure tressée à partir de matériaux naturels locaux et ne pèse que 60 kg.
eau potable
Ce concept n’est pas sans rappeler le procédé Eole Water, conçu en France. Voir l’article déjà publié sur Energie-Santé : Il transforme l’air en eau potable. Curieusement, Franck Herbert (1920-1986) – auteur inspiré ? – évoque ce concept de "piège à vent" destiné à capturer l’humidité de l’air, dans son roman de fiction : "Dune" en 1965. Roman qui fut suivi de nombreux autres pour former le Cycle de Dune, véritable œuvre littéraire.
Idée du WarkaWater
Après avoir visité l’Éthiopie au cours de l’année 2012, le designer italien Arturo Vittori et l’architecte suisse Andreas Vogler, ont été très surpris par le fait que les habitants devaient marcher plusieurs heures pour accéder à un point d’eau pour ravitailler le village. Ils se sont mis d’accord très rapidement pour régler ce problème de pénurie d’eau dans les pays où la sécheresse est importante.
eau potable
Pour cela, ils ont mis au point le projet Warkawater, des tours de 9 mètres de haut fabriquées en bambou qui permettent de capturer l’humidité de l’air pour la transformer en eau potable. Oui car même dans les régions les plus touchées par la sécheresse, le taux d’humidité de l’air peut atteindre 20 %, ce qui n’est pas négligeable.
eau potable
En Éthiopie, seulement 34 % des habitants ont accès à l’eau potable. Nombreux sont ceux qui sont obligés de marcher de longues heures pour chercher de l’eau potable ou de l’eau qui est potentiellement dangereuse pour la population car elle stagne dans des mares d’eau qui sont contaminées par des déchets humains ou les animaux. Cette révolution va leur offrir de l’eau potable simplement et en grande quantité. Un Warka peut alimenter en eau une famille éthiopienne de sept personnes, alors qu’il suffit de trois jours et quelques mains pour le monter.
De l’eau potable accessible gratuitement
« Warkawater a été conçue pour fournir de l’eau potable, protéger l’environnement mais aussi fournir un débouché financier aux habitants des villages », explique Arturo Vittori. Car si une tour coûte environ 400 euros, elle fournit de l’eau gratuitement par la suite. « Une fois qu’ils ont appris à construire une tour, les locaux pourront transmettre leurs connaissances aux villages alentours », poursuit-il.
Cinq prototypes ont déjà été fabriqués et exposés, notamment à la biennale de Venise. Arturo Vittori espère construire les deux premières tours en Éthiopie courant 2015 et cherche des soutiens financiers pour essaimer l’Afrique.
Même dans les régions les plus arides, le taux d’humidité atmosphérique peut atteindre 20 %. Pour le prospectiviste américain Thomas Frey, la collecte de l’eau présente dans l’air pourrait s’imposer comme une solution, face à la diminution des ressources en eau potable des fleuves et nappes phréatiques.
En effet, Warkawater est composé de cinq modules qui peuvent facilement être assemblés par les villageois eux-même sans avoir besoin d’équipement électrique ou d’échafaudage. De plus, selon le designer Arturo Vittori, ces tours écologiques permettent de collecter de 30 à 40 litres d’eau potable par jour. Elles pourront également stocker l’eau de pluie où l’eau contenue dans le brouillard.
Alternative au WarkWater, ne nécessitent pas de haute technologie : le filtre Life Straw, par exemple.
La suite dans :
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Eau du brouillard, forêts de nuage et développement durable : les filets de capture d’eau
Entretien avec Alain Gioda
Chercheur à l'UR032 - Climatologue – Hydrologue
Département Milieux et environnements (DME)
Membre-Expert de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN-France
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Les tours qui "transforment" l’air en eau !
Face aux difficulté d’accès à l’eau potable pour les habitants de certains pays, où la sécheresse sévit, le designer Arturo Vittori et l’architecte Andreas Vogler des studios Architecture and Vision ont mis au point des tours qui permettent de capter l’humidité de l’air en grande quantité, ainsi que la osée, pour extraire l’eau qu’elles contiennent.
Warkawater
Warkawater, tour d’une hauteur d’environ 10 m (Warka est le nom d’un figuier africain symbole de fertilité), inspiré du scarabée de Namibie, est un "piège à rosée" constitué par une grande structure en bambou, équipée d’un filet à mailles fines de nylon ou polypropylène qui condense la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère. En bas de la tour, un réservoir permet de collecter jusqu’à 100 litres d’eau potable. L’ensemble est adossé à une structure tressée à partir de matériaux naturels locaux et ne pèse que 60 kg.
eau potable
Ce concept n’est pas sans rappeler le procédé Eole Water, conçu en France. Voir l’article déjà publié sur Energie-Santé : Il transforme l’air en eau potable. Curieusement, Franck Herbert (1920-1986) – auteur inspiré ? – évoque ce concept de "piège à vent" destiné à capturer l’humidité de l’air, dans son roman de fiction : "Dune" en 1965. Roman qui fut suivi de nombreux autres pour former le Cycle de Dune, véritable œuvre littéraire.
Idée du WarkaWater
Après avoir visité l’Éthiopie au cours de l’année 2012, le designer italien Arturo Vittori et l’architecte suisse Andreas Vogler, ont été très surpris par le fait que les habitants devaient marcher plusieurs heures pour accéder à un point d’eau pour ravitailler le village. Ils se sont mis d’accord très rapidement pour régler ce problème de pénurie d’eau dans les pays où la sécheresse est importante.
eau potable
Pour cela, ils ont mis au point le projet Warkawater, des tours de 9 mètres de haut fabriquées en bambou qui permettent de capturer l’humidité de l’air pour la transformer en eau potable. Oui car même dans les régions les plus touchées par la sécheresse, le taux d’humidité de l’air peut atteindre 20 %, ce qui n’est pas négligeable.
eau potable
En Éthiopie, seulement 34 % des habitants ont accès à l’eau potable. Nombreux sont ceux qui sont obligés de marcher de longues heures pour chercher de l’eau potable ou de l’eau qui est potentiellement dangereuse pour la population car elle stagne dans des mares d’eau qui sont contaminées par des déchets humains ou les animaux. Cette révolution va leur offrir de l’eau potable simplement et en grande quantité. Un Warka peut alimenter en eau une famille éthiopienne de sept personnes, alors qu’il suffit de trois jours et quelques mains pour le monter.
De l’eau potable accessible gratuitement
« Warkawater a été conçue pour fournir de l’eau potable, protéger l’environnement mais aussi fournir un débouché financier aux habitants des villages », explique Arturo Vittori. Car si une tour coûte environ 400 euros, elle fournit de l’eau gratuitement par la suite. « Une fois qu’ils ont appris à construire une tour, les locaux pourront transmettre leurs connaissances aux villages alentours », poursuit-il.
Cinq prototypes ont déjà été fabriqués et exposés, notamment à la biennale de Venise. Arturo Vittori espère construire les deux premières tours en Éthiopie courant 2015 et cherche des soutiens financiers pour essaimer l’Afrique.
Même dans les régions les plus arides, le taux d’humidité atmosphérique peut atteindre 20 %. Pour le prospectiviste américain Thomas Frey, la collecte de l’eau présente dans l’air pourrait s’imposer comme une solution, face à la diminution des ressources en eau potable des fleuves et nappes phréatiques.
En effet, Warkawater est composé de cinq modules qui peuvent facilement être assemblés par les villageois eux-même sans avoir besoin d’équipement électrique ou d’échafaudage. De plus, selon le designer Arturo Vittori, ces tours écologiques permettent de collecter de 30 à 40 litres d’eau potable par jour. Elles pourront également stocker l’eau de pluie où l’eau contenue dans le brouillard.
Alternative au WarkWater, ne nécessitent pas de haute technologie : le filtre Life Straw, par exemple.
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Eau du brouillard, forêts de nuage et développement durable : les filets de capture d’eau
Entretien avec Alain Gioda
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