Egypte - Ville de Saïs (ou Saou ou Sau )+ L'orchestre de Saïs


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Egypte - Ville de Saïs (ou Saou ou Sau )+ L'orchestre de Saïs

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Jacqueline

Saïs ou  Saou   ou   Sau


Noms  et  localisation


  Saïs (En  Grec : Saïs ou Σάϊς, en Égyptien : Saou ou Sa ou Zau ou Sau) se situait sur la branche Canopique du Nil dans le Delta occidental. Elle est identifiée de nos jours au site du village de Sa el-Hagar (ou Sah el-Haggar, ne pas confondre avec Sân el-Haggar qui est le site de Tanis), à l'Ouest de Samannūd (ou Sebennytos). Saïs fut la capitale du 5e nome de Basse-Égypte, le nome "supérieur de Neith" ou  "la cible du Nord" (nt mHt). La ville devint le siège du pouvoir durant les XXIVe dynastie (727-715) et XXVIIIe dynastie (404-399) et fut le berceau de la XXVIe dynasties (664-525). Ce fut à l'époque de cette dernière que la Déesse Neith devint la Déesse protectrice de la cité, mais son culte sur le site est attesté dès la Ière dynastie (v.3040-2828). Saïs vénérait aussi la Déesse Isis, qui y avait un magnifique temple.
 
  Il n'y a aujourd'hui aucune trace de cette ville avant de la fin du Nouvel Empire (1549-1080), soit vers 1100, en grande partie en raison de sa destruction massive par les chercheurs de Sebakh (Terme utilisé pour décrire des matériaux organiques décomposés qui peuvent être utilisés à la fois comme engrais agricole ou comme combustible) qui ont largement fait disparaître tout ce qui était en briques crues, ne laissant qu'un peu de blocs in situ. Saïs fut une des étapes principales des fêtes liées au couronnement ou au jubilé du Roi, la fête Sed (ou Heb-Sed).


Légendes


  Ce fut dans le temple d'Isis que Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) indique que sur le tombeau de la Divinité on trouve l'inscription à l'origine de la légende du Voile d'Isis : "Je suis tout ce qui fut, ce qui est, ce qui sera et aucun mortel n’a encore osé soulever mon voile". Selon Platon (Philosophe  Grec, 427-346), dans le Timée, des Prêtres de Saïs auraient confié à Solon (640-558, Homme d'État Athénien) le secret de l'Atlantide. Les Grecs, comme Hérodote (Historien, v.484-v.425), Platon (Philosophe et mathématicien, 427-346) et Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur, v.90-v.30 av.J.C), dans leur écrits, ont identifié Neith avec leur Déesse Athéna et il pensaient qu'il existait un lien primordial entre Saïs et Athènes. Diodore raconte qu'Athéna créa Saïs avant le déluge qui détruisit Athènes et l'Atlantide et que si toutes les villes  Grecques furent détruites pendant ce cataclysme, les villes Égyptiennes, y compris Saïs, survécurent.


L'histoire.......


   Le résultat de campagnes de fouilles récentes a révélé que la cité existait déjà aux temps néolithiques. Un niveau archéologique contenant des céramiques et autres artefacts confirme que Saïs fut dès cette époque un centre urbain important. Elle est connue dès le début de l'histoire Égyptienne, on a retrouvé des étiquettes en bois liées au Roi Horus Aha (v.2995-2974, Ière dynastie). Elles décrivent sa visite dans la cité. Il fut peut-être le premier à faire ériger dans la ville un temple consacré à la Déesse Neith. L'ascension politique de Saïs fut tardive, car il n'y a plus aucune trace de la cité avant la fin Nouvel Empire (1549-1080), soit vers 1100.
 
  Ce fut surtout à partir de la deuxième moitié de Troisième Période Intermédiaire (1080-656) qu'elle joua un rôle politique important, comme d'ailleurs d'autres cités du Delta, tels que Tanis ou Bubastis. Sous la XXIe dynastie (1070/69-945) les militaires Libyens engagé dans l'armée Égyptienne au cours des décennies précédentes devinrent un facteur politique important, particulièrement les militaires descendants d'anciens prisonniers de guerre Libyens, les Méchouech (ou Meshwesh ou Mâchaouach).
 
  Ils s'étaient installés partout dans le Delta et des colonies importantes existaient à Saïs, Mendès et  Bubastis et ils détenaient la force armée du royaume. Leurs chefs devinrent très puissants et un de ceux-ci, Sheshonq I (ou Chechanq, 945-924), profita de l'anarchie dans lequel le pays tombait à la fin de la  XXIe dynastie et fonda la XXIIe dynastie (945-715).


  La rivalité dynastique et les compétitions entre différentes lignées de Rois pour le trône, plus la coexistence de plusieurs "royaumes",  Thèbes, Héracléopolis, Hermopolis Magma qui se créèrent, affaiblirent la dynastie et amenèrent à la guerre civile. En 818, la XXIIe dynastie, installée à Tanis, perdit le contrôle du Delta central au profit d'une autre chefferie Libyenne. Le leader de celle-ci, un Prince  Bubaste, Pétoubastis I (ou Padibastet I, 818-793), profita de ce cahot et des conflits de succession en l'an 8 de Sheshonq III (825-773) pour se faire couronner Roi de  Léontopolis (ou Taremou "la terre des poissons"). Il fonda la XXIIIe dynastie qui régna parallèlement avec la précédente et se fit reconnaître par plusieurs grandes villes comme Héracléopolis, Memphis et Thèbes.
 
  L'autorité de Pétoubastis I, comme celle de ses successeurs jusqu'à Osorkon III (787-759), fut également reconnue par les chefferies Mâ de Mendès et de Saïs. Cependant sous Takélot III (759-757), fils et successeur d'Osorkon III, cette chefferie Mâ constituée à Saïs vers 767 et dirigée par un Osorkon, étendit son pouvoir. Vers l'Ouest au détriment des chefs Libyens, vers le Nord en s'emparant de la ville de Bouto et vers le Sud en direction de Memphis. Takélot III ne contrôla plus alors que la Haute-Égypte. Á partir de ce Roi et de son homologue de la XXIIe dynastie, Sheshonq V (ou Chechanq, 767-730), ce fut la décadence complète de la puissance Libyenne.
 
  En 747, sous le règne de Sheshonq V à Tanis et de Ioupout II (754-715) à Léontopolis plusieurs petits royaumes qui existaient déjà dans le pays prennent leur indépendance :  Héracléopolis, Hermopolis Magma et Lycopolis (ou Assiout). Les Chefs de Saïs, pour quelques temps firent allégeance au royaume d' Hermopolis Magma afin de préserver leur cité. À cette date, le pays fut alors partagé entre cinq Rois : Sheshonq V à Tanis, Ioupout II à Léontopolis, Payeftjaouembastet (754-720) à Héracléopolis, Nimlot III (747-725) à Hermopolis Magma et Padimenti I (747-715) à Lycopolis. Les provinces et royaumes du Nord (des "Grands Chefs") reconnurent, au mieux, la suzeraineté d’un de ces Roitelets. À cette confusion générale il faut ajouter l'invasion du Sud du pays par les Kouchites de Napata (Nubie).


  Un de leur Roi, Kachta (760-747) se fit reconnaître comme "Roi de Haute et Basse-Égypte, fils de Rê, Seigneur des Deux Terres" à  Éléphantine et fonda la XXVe dynastie. Son fils et successeur, Piânkhy (ou Piye, 747-716) partit avec son armée de sa capitale Napata et plaça rapidement sous son contrôle toute la  Thébaïde. Puis il se fit couronner à Thèbes et devint "l'Horus qui a unifié les Deux Terres". Il y nomma sa sœur Aménardis I comme Divine Adoratrice d'Amon (v.740-720) afin de mieux contrôler ce clergé.
 
  Vers 730, le Prince de Saïs  Tefnakht I (727-716) avec sa chefferie maître de  Memphis, voulut reconquérir le Sud du pays sur les Éthiopiens. Il réussit à unifier presque tous les nomes du Delta et devint Grand Chef des Libous et des Mâ et Grand Prince des provinces Occidentales du Delta. Il tenta alors de ranger sous sa domination la Moyenne-Égypte. Il prit la tête d'une coalition comprenant Ioupout II (XXIIIe dynastie) et Osorkon IV 730-715, XXIIe dynastie) pour essayer de contrecarrer la monté en puissance de Piânkhy. Il commença par faire le siège d'Hermopolis Magma, puis finalement fit aussi alliance avec son souverain Nimlot III.
 
  Cette nouvelle force en marche mit le siège devant Héracléopolis, mais la ville fit appel aux Nubiens. Tefnakht I et sa coalition perdirent les batailles et le Saïte fut refoulé dans le Delta par Piânkhy. Toutefois, il réussit quand même à en garder le contrôle depuis Saïs et, en 727, il fonda la XXIVe dynastie en se proclamant Roi et fit de la ville sa capitale. En 726, Piânkhy, qui ne pouvait accepter cette semi victoire, repartit à la conquête du Nord du pays. Il soumit Nimlot III à Hermopolis Magma et Payeftjaouembastet Roi d'Héracléopolis. Il fit ensuite le siège et prit Memphis. Après cette victoire tous les chefs Libyens se soumirent. Piânkhy poursuivit la guerre contre Tefnakht I, qui finalement, dut reconnaître la suzeraineté du Roi de Napata et il lui versa un tribut afin de sauver sa ville.

  Dans celle-ci, en 716, Bakenranef (ou Bocchôris, 716-715), fils de Tefnakht I, arriva au pouvoir. Il hérita du contrôle sur tout le Nord du pays et s’imposa comme le Pharaon à Saïs. Il fut reconnu aussi par Memphis, Tanis et  Héracléopolis, mais il dut lutter contre Padimenti de Lycopolis qui s'opposa à son pouvoir et il resta sous la suzeraineté des Rois de Napata de la XXVe dynastie. Il tenta comme son père de mener le combat contre ces derniers, mais il fut finalement vaincu par le Roi de Napata Chabaka (ou Shabaka, 716-707/6) qui refit à son profit l’unité du pays. S'en fut fini de toutes ces petites dynasties qui gouvernaient le pays, les Kouchites restant seul maître du pouvoir.
 
  Manéthon rapporte que Bakenranef fut capturé et brûlé vif par Chabaka, ce qu’aucun document ne vient confirmer. Certains égyptologues avancent qu'a sa mort, Bakenranef était en négociation avec les Assyriens pour qu'ils lui viennent en aide contre les Nubiens, car la fin de son règne coïncide avec l'invasion de ceux-ci en Asie. En 716, l'Empereur Sargon II (722-705) atteignit El-Arich (ou Al-'Arish ou Ouadi al-Arish ou ou Al-Arish) à la frontière Palestino-égyptienne. Chabaka, qui avait maintenant un contrôle sur le pays et toute la vallée du Nil, du Dongola Soudanais à la Méditerranée, ayant du mal à assurer sa légitimité sur tout le pays se chercha des soutiens. Il nomma "Gouverneur" (ou Régent) de Saïs, Ammeris le Nubien (715-695).
 
  Ce dernier et ses deux successeurs, Stephinates (ou Tefnakht II, 695-688) et Nechepso (ou Nekaub, 688-672) amorcèrent les prémices de la future dynastie Saïte. Les  Assyriens devinrent menaçants aux portes du Delta Oriental et les Rois de Napata ne gardèrent l'Égypte plus très longtemps. Une première attaque sur le Delta se produisit en 701, mais l'Empereur d'Assyrie Sennachérib (705-681) se retira, rappelé par des problèmes en  Babylonie, sans parvenir à entrer en Égypte. Puis les Assyriens attaquèrent l'Égypte de nouveau vers 677, mais l'Empereur Assarhaddon (681-669) écourta la bataille pour mater une rébellion au Nord de son Empire. En l'an 17 de son règne Taharqa (690-664) subit une nouvelle attaque des Assyriens, qui avant d’arriver en Égypte ravagèrent la Palestine. L'Empereur Assarhaddon prit la ville stratégique d'Ascalon (ou Ashkelon), aux portes du Delta. En 672 l'Assyrie lança à nouveau toute son armée contre l'Égypte.  Assarhaddon nettement plus fort militairement s’empara du Delta, de  Memphis et assit son autorité jusqu'à  Assouan. La XXVe dynastie fut balayée par de ce nouvel envahisseur qui prit possession de l'Égypte.


   Les premiers souverains Saïtes profitèrent de la présence des Assyriens qui leur étaient favorables et de la fuite des Kouchites pour se rendre indépendants à Saïs. Néchao I (672-664) se vit confié le royaume par ceux-ci et son fils Psammétique I (664-610) fut nommé à la tête de l'ancien royaume d'Athribis (ou Het-ta-hérieb ou Tell-Athrib, cité du Delta). Les Saïtes prirent ainsi le pouvoir avec l'appui et la reconnaissance des envahisseurs. Les Assyriens repartis, Tanoutamon (664-656) nouveau Roi de Napata reprit la lutte et se rendit maître de la Haute-Égypte. Il se fit couronner Pharaon dans le temple d'Amon du Gebel Barkal et s'engagea immédiatement dans une campagne militaire contre Néchao I. Il assiégea et prit Memphis et Néchao I mourut au cours de la bataille. Psammétique I qui lui succéda garda cependant la main mise sur la Basse-Égypte où il avait obtenu la soumission des différents Princes locaux du Delta ainsi que d'Héracléopolis.
 
  La victoire de Tanoutamon sur son père fut de courte durée, sa reconquête de  Memphis imposa aux  Assyriens de prendre des sanctions. L'Empereur Assurbanipal (669-631 ou 626) lança un corps d’armée contre l'Égypte et la cité retomba aux mains des Assyriens. Tanoutamon se réfugia à Thèbes. Les Assyriens le poursuivirent, et en 663, la ville fut entièrement ravagée. Psammétique I mit de suite à profit la déroute du dernier Pharaon Kouchite pour prendre, en 656, le contrôle de la région. Il se retourna alors contre ses ex alliés et réussit à expulser les  Assyriens grâce à des mercenaires  Lydiens, Grecs et Cariens, et refit l'unité du pays. En mars 656, il expédia une flotte navale puissante qui annexa la région de Thèbes, que l'Empereur d'Assyrie, Assurbanipal avait ravagée et il y nomma sa fille Nitocris I, Divine Adoratrice d’Amon. Les Assyriens partis et le pays réunifié, Psammétique I réorganisa l’administration. Cependant au détriment de Saïs, ce fut Memphis qui devint la capitale. Le Pharaon se fera tout de même enterré dans la nécropole de Saïs, comme du reste ses successeurs. Psammétique I est considéré par beaucoup d'historiens comme le véritable fondateur de la XXVIe dynastie (664-525).
 
  Lors de cette dynastie on assista aussi à un accomplissement artistique avec une certaine innovation. L’activité monumentale fut importante à  Memphis, où le Serapeum fut agrandi. Les constructions furent nombreuses à l’intérieur du Delta, en premier lieu bien sur à Saïs où le grand temple de la Déesse Neith devint un des principaux centres culturels et religieux du pays. Il sera réputé dans tout le monde antique pour son école de médecine. Ce fut auprès de ce temple de Neith qu'Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) apprit la technique d'écriture des scribes. Ce fut également à cette époque que furent écrit un grand nombre de textes religieux et funéraires. Saïs fut alors un foyer de civilisation si brillant que l’on a parlé de "renaissance saïte". La ville se vit dotée par les différents souverains de nouveaux monuments : Apriès (589-570) fit construire des obélisques pour le temple de Neith, Amasis (570-526) prolongea ce dernier, érigea des temples et des statues colossales. À cette époque Neith, la Déesse tutélaire de Saïs, supplanta Amon comme premier Dieu de la monarchie.


   Malheureusement, comme les Kouchites de la  XXVe dynastie, qui furent balayés du fait d'un envahisseur, la dynastie Saïte va connaître le même sort. En Mésopotamie le pouvoir changea de main, il appartenait maintenant aux Perses Achéménides. Ces derniers assujettirent toutes les populations de  Perse, de Babylonie, de Syrie / Palestine et d'Asie Mineure. Ils furent les maîtres du Golf Persique jusqu'à la méditerranée et bien sur arrivaient maintenant aux portes de l'Égypte. À Suse, Cambyse II (529-522) succéda à Cyrus II (559-529). Le Roi Perse, sitôt sa prise de pouvoir, marcha sur l'Égypte et, au printemps 525, il écrasa l'armée Égyptienne à Péluse. Il envahit ensuite le Delta, continua sa progression et fit le siège de Memphis. Psammétique III (526-525) après seulement six mois de règne fut vaincu. Il capitula entraînant ainsi la soumission de tout le reste du pays. Cambyse II le déporta à Suse et le mit à mort. Ce fut la fin de l'Égypte Saïte qui passa sous domination des  Achéménides et devint une satrapie.



  Cambyse II fonda la XXVIIe dynastie (525-401) en se faisant instaurer Pharaon par le clergé de Saïs. Toutefois, la position stratégique de la ville dans le Delta permit à ses Princes de se révolter efficacement contre les  Perses. Un de ceux-ci, le Prince  Amyrthée (404-399), fut de toutes les révoltes dès 411, menant des actions de guérilla dans le Delta occidental principalement autour de sa ville de Saïs. En 404, il profita de la mort du Roi Perse, Darius II (423-404) et des luttes de succession entre Artaxerxès II (404-401) et Cyrus le Jeune pour commencer à expulser les  Achéménides d'Égypte. Il fonda la XXVIIIe dynastie, dont il fut le seul Roi.
 
  Selon Isocrate (436–338, un des dix orateurs attiques), Artaxerxès II rassembla une armée en Phénicie sous le commandement d'Abrocomas pour reprendre l'Égypte, mais les problèmes politiques avec son frère Cyrus le Jeune l'empêchèrent de continuer. Il laissa alors le champ libre à Amyrthée pour se lancer dans la reconquête du pays. Celui-ci prit rapidement le contrôle de toute l'Égypte. En moins de quatre ans, son pouvoir fut reconnu jusqu'à Éléphantine et Assouan. La ville de Saïs, connut alors une renaissance. Elle fut magnifiquement embellie et devint la capitale et un prestigieux foyer des sciences sacrées.


  Le pays n'en fut pas pour autant stabilisé, Néphéritès I (399-393), Prince de Mendès, une ville à l'Est du Delta, fonda la XXIXe dynastie (399-380) en renversant Amyrthée. Le papyrus 13 du musée de Brooklyn, retraçant les chroniques  Araméennes de la communauté Juive d'Éléphantine, indique qu'il prit le pouvoir en octobre 399, après l'emprisonnement et l'exécution d'Amyrthée à Memphis, mais rien ne laisse supposer qu'il y eut d'autres luttes lors de cette prise de pouvoir. Néphéritès I continua la libération et la réunification de l'Égypte et la débarrassa totalement de la domination des Perses, aidé en cela par Sparte avec qui il passa une alliance. La capitale et la résidence royale furent déplacées de Saïs à Mendès qui avait une situation plus centrale, d'où le nom de Mendésienne souvent donné à cette dynastie.



 Saïs ne joua plus de rôle politique, mais resta très influente et continua de croitre et de s'enrichir, notamment sous le règne Nectanébo I (380-362) de la dynastie suivante (XXXe dynastie, 380-342). Le Pharaon lors de sa réorganisation du pays peu de temps après son arrivée au pouvoir en 380, édicta de nouvelles lois par l'intermédiaire de décrets qui furent inscrits sur des stèles en granit, placées dans toutes les grandes cités du pays. Par un de ceux-ci, afin de s'assurer le soutien politique des Prêtres, il attribua au temple de Neith à Saïs un dixième de la dîme que collectait le comptoir Grec de Naucratis. Ce "décret de Naucratis" en fixait les taxes que chaque marchand étranger qui empruntait la branche canopique du Nil, devait verser à la ville, ainsi que celles sur les produits fabriqués dans Naucratis.
 
  Assujettie à ce nouvel impôt Naucratis versa des sommes considérables au trésor pharaonique et à celui des Prêtres de Saïs. La stèle de Naucratis, découverte en 1899 dans la cité même, nous confirme comment cet argent fut récolté et affecté au temple de Neith de Saïs. Ce fut la création de la ville d'Alexandrie en 332, qui marqua le début du déclin de Saïs, comme d'autre ville du Delta, la privant peu à peu de ses débouchés commerciaux. L'antique cité garda cependant son prestige et devint un véritable lieu de pèlerinage pour les philosophes, les penseurs et autres savants d'un monde désormais tourné vers la Méditerranée et l'Occident.  


Lire la suite..
http://antikforever.com/Egypte/Villes/sais.htm

L’orchestre de Saïs

« Le premier temple égyptien fut construit à Saïs il y a 16.000 ans Cette date est exacte, car il fut érigé par Thoth au début de l’histoire d’Egypte, fait qui est confirmé par une tablette découverte par Schliemann en Crète, sur laquelle on peut lire : « Les premiers Egyptiens étaient des Atlantes dirigés par Thoth, dieu de l’Histoire. Ils s’installèrent sur les rives du Nil à Saïs où ils construisirent leur premier temple. » (source)


Ces lignes sont écrites par Churchward. Qu’on appelle aussi le Colonel, et qui est le père de la théorie de Mu, continent englouti dans l’océan Pacifique. Il a consacré plusieurs ouvrages à ce continent qu’il appelle la Mère Patrie.

Dans le petit monde des aventuriers du passé lointain, le Colonel James Churchward est incontournable. Avec Thor Heyerdahl, Robert Charroux ou Frederick Mitchell-Hedges, Churchward fait partie des pionniers de l’archéologie new look, lorsque des explorateurs non-universitaires mais très médiatisés se prenaient pour Indiana Jones, qui d’ailleurs n’était pas encore inventé.

Sans doute l’un d’entre eux lui a-t-il servi de modèle ? Non, puisque Spielberg prétend avoir imité Tintin, mais oui, le petit reporter franco-belge.


S’il y a un pionnier de la nouvelle archéologie digne d’inspirer le personnage d’Indiana Jones, c’est Heinrich Schliemann. Découvreur ô combien romantique du site archéologique de Troie, il a parcouru les collines turques avec son exemplaire de l’Illiade à la main, il s’en est servi pour reconstituer la bataille sur le terrain.

Schliemann a fait plusieurs fois le tour d’une colline tout comme Achille autour de Troie, et ses fouilles ont révélé pas moins de sept villes bâties les unes au-dessus des autres. Il en a conclu que Troie était la quatrième, moi je veux bien, vive Indiana Jones.

Or le colonel Churchward nous apprend que son fils, Paul Schliemann a fait d’incroyables découvertes lors de ses fouilles à Saïs, en Egypte. Il nous les raconte lui-même.

« Nous avons creusé le sol pendant cinq mois pour découvrir les ruines de l’ancien temple de Saïs, en Egypte. Entre autres choses intéressantes, nous avons mis à jour une chambre funéraire des célébrités musicales de l’époque. Dans une catacombe de la 3e dynastie, nous avons trouvé une collection tout à fait insolite d’instruments de musique.

Elle contenait aussi un papyrus qui n’a pas encore été déchiffré, mais j’ai l’impression qu’il est rédigé dans une langue musicale égyptienne qui nous est inconnue. Une inscription en hiéroglyphes dit que les instruments de musique appartenaient à l’orchestre du temple de Saïs et qu’ils furent utilisés pour les cérémonies du couronnement du pharaon Amenemhat



Ces instruments imitent, par exemple, le mugissement du vent, des vagues de la mer, le chant de certains oiseaux et diverses voix mystérieuses. (…) S’y trouve une énorme trompette de bois qui produit le son du lion rugissant, tandis que leur flûte lance les sons les plus doux qu’il m’ait été donné d’entendre. Elle a un timbre envoûtant, magique, même si l’on n’en joue qu’une seule note.

(…) Ces instruments sont en bois ou en porcelaine. Il n’y a qu’un seul cuivre, ou métal semblable. Les cordes de leurs harpes sont faites d’un matériau totalement inconnu de nos jours. Elles sont extrêmement fines et résistantes, et ressemblent à du fil d’argent. Il y en a d’autres qui ont été filées avec des cheveux longs pris sur la tête d’une beauté de l’époque.

Pour exécuter le majestueux cantique au soleil, il ne fallait pas moins de soixante-quinze musiciens et quatre-vingts choristes. L’instrument qui semble le plus important produit un son creux, monotone, tout à fait envoûtant. Cet instrument est formé d’un crâne humain creusé pour évoquer la gorge de quelque monstre surnaturel.

Il est évident que cet instrument avait un registre de sons incalculable, il jouait dans l’orchestre un rôle unique. Une inscription sur le plus petit os nous dit qu’il pouvait produire non seulement le son d’autres instruments mais aussi celui de la voix humaine. On l’appelait la gorge morte. »  
(Source)


Oui, cet instrument-là avait un rôle particulier, celui du soliste. Ou plus précisément du maestro, du meneur de transe. Car on a reconnu les instruments de transe musicale, avec la douceur de cette flûte et les mugissements du vent. L’auteur signale des instruments à vent et à cordes, mais il ne nous dit rien des percussions. Or il devait y en avoir dans un orchestre de ce type.

J’entends distinctement le son de cette gorge morte. Il s’apparente à la mélopée profonde du didgeridoo. Plus musical toutefois, d’un registre infiniment plus étendu, il peut produire des grondements telluriques qui font vibrer le sol sous les pieds des danseurs, ou exhaler une plainte dont la suavité fait fondre mon coeur de pierre.

Loué soit Schliemann pour cette découverte, essentielle pour les ethnomusicologues, les sonologistes, les tapeurs de patte et autres amateurs de transes planantes. Je vois les danses qui vont avec. Splendides. Comme Jean-Paul Sartre et Bigard, je me méfie de la transe sans danse. Ils ont raison dans leur délire. On les oubliera d’autant plus vite.

Qui se souvient encore de nos maîtres ? Qui se souvient des dieux d’avant ? A Churchward, à Schliemann, Charroux, Von Daniken, Heyerdahl, à tous les pionniers de l’archéo-rêve, je tire mon chapeau à colombes. Ils ont vu juste, ils ont déchiré un coin du voile d’Isis, maintenant on n’a plus qu’à tirer pour la foutre à poil.

Isis, vierge païenne, vierge et mère génétique, mère et femme d’Horus, fille et femme d’Osiris, grande éveillée, maîtresse de la foudre, généticienne hors pair, amante alchimique, dernière des Matriarches.


Et Schliemann de conclure avec brio : « Les Egyptiens apportèrent la culture de l’Atlantide à leur colonie du bord du Nil. J’ai trouvé au cours de mes diverses fouilles que plus l’Egypte est ancienne, plus elle est cultivée. La nation a tout simplement dégénéré après la disparition de l’Atlantide. » (source)

Je n’aurais pas mieux dit. Platon ajouterait que l’Atlantide a disparu il y a 12.500 ans. L’Egypte n’a cessé de décliner depuis cette date. Comme tout le reste de la planète, comme nos ambitions, comme notre force, comme nos talents, comme nos pouvoirs.

Comme nous, mes doux lapins.

http://eden-saga.com/lorchestre-de-sais.html

© 2015, Recherche et transmission par Michel / Arcturius.
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http://www.arcturius.org/chroniques/lorchestre-de-sais/

Je suis Jacqueline

Jacqueline

Je n'ai pas encore tout lu.. mais que c'est passionnant..
Autres liens qui peuvent être complémentaires..


Saïs - Wikipédia

Documents relatifs à Saïs et ses divinités  

Bonjour, nous vous remercions pour ce message. Il nous fait plaisir de ce partage.

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