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Les kogis

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1Les kogis Empty Les kogis Dim 26 Juil 2015 - 13:28

Je suis jean-luc

jean-luc

La sagesse éducative des Kogis nous importe parce qu’elle met l’accent sur l’enracinement et les dangers de son ignorance. Les Kogis savent très bien que notre humanité est en danger parce que notre terre donne des signes de mort. Comment le savent-ils ? Par une éducation qui, pour n’avoir rien de « scolaire » et de « livresque », est d’une rare qualité existentielle et d’une exigence inimaginable. Elle s’appuie sur des « mentors », des chamans appelés « mamus » dont la connaissance est profondément reliée à la nature. L’éducation d’un jeune mamu est rigoureuse. Comme n’importe quel enfant Kogi, elle commence avant la naissance, lors de la fécondation et de la gestation. La mère doit contrôler ses énergies, notamment négatives, prendre conscience de ses émotions pour ne pas perturber l’embryon. Jusqu’à l’âge de quatre ans, l’éducation de l’enfant se réfère à l’exemple des adultes ou des enfants plus âgés. Pendant cette période, l’enfant n’est pas puni car la punition pourrait altérer les bonnes influences sur la mémoire acquise pendant la phase embryonnaire. Mais dès quatre ans, l’enfant devient responsable et s’engage dans la vie communautaire en fonction de son âge et de ses capacités. C’est l’adulte ou l’enfant plus âgé qui est tenu pour responsable des comportements déviants du petit enfant. En effet, la pensée des Kogis affirme que pendant cette période, Aluna (l’âme, l’énergie vitale) de l’enfant n’a pas encore atteint le stade du Seiwa (la conscience), sa façon d’être au monde en relation avec les autres et le monde. Cette conscience va résulter des sollicitations du milieu humain et naturel tout le long de la vie, dans un processus non linéaire mais circulaire (du père vers l’enfant et de l’enfant vers le père par exemple). « Véritables guides spirituels, les mamus représentent les autorités traditionnelles de la communauté kogi. Ils sont à la fois médecins, architectes, agronomes, biologistes, astronomes, philosophes etc. » (E.Julien, 2004, p.254). L’éducation « mamu » se doit d’accompagner l’enfant puis l’adulte sur « le chemin des neuf mondes » pour comprendre les mystères de la vie au contact de la nature [10] . Dès les premières semaines qui suivent la conception, la mère de famille choisie pour donner naissance à un petit mamu respecte un régime alimentaire draconien, sans sel ni viande d’animaux domestiques. Elle consomme des légumes riches en protéines, exclusivement choisis en préparés par des mamus. Elle passe de longues heures en méditation et dans des dialogues avec des mamus. Elle parle de ses émotions, de ses angoisses, des événements de la journée, de ses rêves et cauchemars, que les mamus vont interpréter pour l’aider à modifier ce qui pourrait perturber la mémoire de son enfant, même à l’état embryonnaire. L’accouchement de la mère est accompagné par le mamu qui conservera le cordon ombilical et le placenta pour effectuer des rituels précis. Pendant les premiers mois de l’allaitement l’enfant reste près de sa mère et de son mamu « professeur ». Dès que l’enfant peut manger une nourriture différente du lait maternel, c’est la mamu qui prépare les repas et les sert dans des récipients en terre cuite, composés de viandes d’animaux exclusivement chassés dans la Sierra, d’insectes, d’écrevisses, de plantes naturelles sans sel etc.. Entre un an et demi et trois ans, son éducation est attribuée à son mamu Son existence va être sévère. Il devra rester seul dans une sorte de temple végétal appelée « nuhé » qui deviendra son « université » . Il ne pourra sortir que la nuit pour ses besoins élémentaires. Il demeurera dans la nuit, parfois pendant…dix-huit ans ! Toute son éducation est symbolique et s’effectue en méditation et en pensée sous l’évaluation de son maître spirituel. « Il ne connaîtra pas la mer, mais il connaîtra son esprit…il ne connaîtra pas les arbres, les pierres, les sommets, le soleil et les planètes, mais il en connaîtra les esprits. Il se mettra en relation avec eux pour apprendre de chacun l’interrelation entre tous et toutes choses…C’est quand il aura réussi à connaître tous ces esprits, qu’il aura pu entrer en relation avec eux, qu’il sera autorisé à retrouver la vie matérielle et la lumière. Son enseignement prendra fin lorsque sera prononcée la phrase rituelle : « Tu as appris à voir à travers les montagnes, à travers le cœur des hommes, maintenant tu es un mamu » » (Julien, 2004, pp 255-256). On est frappé par l’analogie entre l’éducation de l’enfant mamu et le petit « tulku » du bouddhisme tibétain. Dans les deux cas, nous pouvons repérer l’insistance sur l’éducation avant la naissance et dès la prime-enfance, le désaissement de la mère et des parents à partir d’un certain âge, l’éducation précise et rigoureuse par un maître spirituel, l’isolement relatif de l’enfant et son passage par des rituels. Mais il me semble que l’éducation de l’enfant mamu est encore plus contraignante que celle de l’enfant tulku au Tibet, même dans son aspect le plus traditionnel (René Barbier) [11] . A remarquer que l’éducation des filles est particulière et, sans doute, peu acceptable dans nos sociétés modernes, au moins dans sa forme figée traditionnelle. La vision du monde des Kogis distingue bien le pôle féminin et le pôle masculin pour les faire dialoguer ensemble d’une manière complémentaire et opposée. La fille doit apprendre à tisser, notamment les mochilas (sorte de sac à dimension symbolique) et prendre une part active à la vie quotidienne. Elle est enseignée par les anciennes qui lui racontent leurs journées, selon la tradition, en rapport avec la famille et les enfants. Elles lui apprennent surtout à penser les choses de la vie. Le groupe des femmes est souvent un groupe de résonance, d’échoïsation de pensée, pour toute activité importante à réaliser pour le groupe. A l’issue de son éducation le Kogi devenu « mamu » est capable de « pouvoirs » étonnants. Il communique avec la nature, dans sa diversité, aussi bien végétale qu’animale. Il est capable de voir comment construire une maison (une nuhée), à quel endroit, selon quelle circonstance. Il connaît les endroits pour chasser, ou pêcher. Il sait tisser une « carte » en végétal qui indique, non seulement, les lieux précis, mais dessine également tous les endroits rituels, les événements, l’histoire même de la société Kogi. Il sait guérir par des rituels magico-religieux. Il est la référence de ce peuple-racine. Le sens du groupe est essentiel. Le manu en est l’animateur sans en être pour autant le « chef » suivant l’acception moderne. Eric Julien nous décrit la construction collective d’un pont fabriqué avec des éléments naturels (Julien, 2004, page 132 et ss). C’est impressionnant de solidarité, de respect de l’autre et de la nature, de travail de pensée a priori. Il y a une logique interne, dans cette culture, entre Aluna (l’âme), le Seiwa (la conscience), l’intérêt du groupe, l’efficacité de l’action, le respect de la nature, l’équilibre de toute chose, la canalisation de l’énergie par le biais des rituels souvent dansés, dont les éléments sont des plumes, des coquillages, des pierres, des flûtes, des tambours. L’assomption du « pouvoir » chez les Kogis est également d’un intérêt majeur pour notre modernité. Si l’autorité morale d’un mamu est reconnue, comme la valeur des « anciens » d’ailleurs, il n’y a pas de « chefs » au sens où nous l’entendons dans nos sociétés plus ou moins militarisées. C’est la parole qui prime. Une parole collective qui force chacun dans ses retranchements pour aboutir à une action réellement responsable parce que collective. L’acte est toujours précédée de la pensée. La discussion collective dans laquelle chaque mot prononcé exclut tout bavardage insignifiant, est de règle. Autant dire que le silence dégage une valeur d’approfondissement et de gravité impressionnante. Rien d’étonnant, ensuite, de voir que la tâche entreprise est réalisée avec une efficacité remarquable. On pourrait résumer le sens de l’éducation dans la société Kogi comme un processus visant à faire découvrir, par l’expérience intime, et la mimesis, la logique interne suivante, exprimant la vision du monde de ce peuple-racine :

Que m’enseigne ce sens de l’éducation des Kogis ? Sans doute faut-il d’abord commencer par soi-même ? Je suis un parisien de plusieurs générations, un citadin qui aime sa ville, son quartier populaire. L’univers mental et culturel des Kogis me semble très éloigné et, cependant, très proche. Depuis mon enfance, je suis un être mytho-poétique. J’ai toujours eu besoin de nature, de poésie, de chaleur humaine. J’aime la musique et l’art qui prolongent le mystère d’exister. À Paris, je me contente simplement de la verdure des parcs proches de mon domicile et du sens de l’amitié dans les actions pour la vie menées en commun. Les Kogis me rappellent que si nos sociétés modernes deviennent de plus en plus des villes enchevêtrées, nous devons toujours préserver un espace de nature pour survivre. Plus encore, ils sont sur terre pour nous dire de faire attention à sa destruction systématique par nos réalisations vaniteuses et mercantiles car, la destruction de la terre, c’est à la fois leur propre fin et la nôtre également. Plus que jamais, les Kogis me confortent dans la philosophie tragique et ouverte d’un Edgar Morin qui, dans son livre La Terre-patrie nous parle d’une sorte de spiritualité laïque en émergence. Une conscience lucide de faire partie d’un exception cosmique inimaginable – notre Terre, perdue dans l’espace, livrée à notre seule action collective responsable, pour le meilleur et pour le pire. Les Kogis nous prouvent que nous avons besoin de la différence, de l’altérité pour nous comprendre. Ils nous rappellent à l’ordre quand notre sens de l’ordre devient un désordre établi pour l’ensemble du monde. Ils sont le miroir dans lequel notre image prend feu dans le miroitement de son insignifiance. Accepterons-nous de nous voir autrement, parce que nous aurons construit ensemble un autre visage d’être humain, plus solidaire et plus conscient de la nature et des vivants qu’elle a fait naître ?

2Les kogis Empty Re: Les kogis Dim 26 Juil 2015 - 15:00

Je suis Jacqueline

Jacqueline

Une belle manière de vivre de la part de ces indiens..  Des indiens très respectueux envers l'Être et la Mère Terre.. Ils ont beaucoup à nous apprendre.. et les questions sont là pour nous faire réfléchir..
Je n'ai jamais lu l'auteur "Eric Julien".. mais là, j'ai envie de lire ses ouvrages..
http://infoskogis.free.fr/Eric.htm
Merci Jean Luc pour cet article fort intéressant.

3Les kogis Empty Re: Les kogis Lun 27 Juil 2015 - 7:41

Je suis jean-luc

jean-luc

j'avais lu un article ou un kogi parlait d'un astre que les astronomes ont découvert 2 ans plus tard,je vais essayer de le retrouver

4Les kogis Empty Re: Les kogis Lun 3 Aoû 2015 - 14:59

Je suis Jacqueline

Jacqueline



Une vidéo que je n'ai pas cherchée et qui s'est présentée à moi.. alors voilà..Smile
Beaucoup de sagesse dans leurs paroles..

5Les kogis Empty Re: Les kogis Lun 3 Aoû 2015 - 22:02

Je suis Jacqueline

Jacqueline

Dans la vidéo ci dessus.. il est parlé du savoir des Kogis sur les étoiles..
Ci dessous, une vidéo très émouvante.. à voir et à entendre..




Les indiens Kogis vivent dans la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie, depuis plus d'un demi-millénaire. Les Tayronas, leurs ancêtres, (qui furent massacrés par les conquistadores), les précédèrent durant 3'500 ans...

Dans leur communauté, ils donnent la même importance à chaque individu, car il n'y a pas de hiérarchie entre eux. Ainsi, par exemple, celle ou celui qui coud est autant considéré que celle ou celui qui cultive, etc…

Toute décision est prise après que tout le monde se soit exprimé et cela vaut autant pour l'enfant que pour le vieillard. C'est pourquoi les Kogis peuvent prendre beaucoup de temps afin de prendre une décision qui ne lèse personne.

Leurs traditions sont caractérisés par un rapport très fort à la Terre. De nos jours, ils se sentent encore gardiens de la Terre qu'ils considèrent comme « sacrée ». Ils sont, entre autre, capables de reconnaître les lieux où la Terre est "vivante" et ceux où elle est "morte"...
https://www.youtube.com/watch?v=JkXgAYaiXFI

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