Les ordures de Shanghaï produisent de l’électricité
Chaque nuit, c’est le même rituel qui se produit. Une dizaine de bateaux remonte le fleuve Huangpu, transportant plusieurs tonnes de déchets ménagers.
Un tiers des ordures produites quotidiennement par la première ville de Chine et ses 24 millions d’habitants sont traités par Veolia Environnement, à Laogang où une montagne de déchets s’empile sous une bâche noire, sur 4 km de long et 800 m de large. Les ordures de la mégalopole chinoise sont transportés ici sur des barges, aux portes de l’aéroport international de Pudong.
De l’électricité pour des milliers de personnes
Ces tonnes d’ordures permettent de t de fabriquer 100 000 MWh d’énergie « verte » par an, soit de couvrir les besoins d’une ville de 100 000 foyers. Comment ? Tout simplement par la couverture du site d’enfouissement par une immense bâche noire qui capture le méthane et le CO2 produit naturellement par le mécanisme de la putréfaction de ces poubelles. Ensuite, les biogaz récoltés sont acheminés par des tuyaux pour alimenter onze générateurs d’électricité. Cette minicentrale électrique au gaz, alimente ensuite le réseau par une ligne à haute tension.
Ce site géré en coentreprise avec la municipalité de Shanghaï depuis 2008 est le plus grand d’Asie. Il est devenu une vitrine répertoriée par l’ONU en 2012 en tant que « mécanisme pour un développement propre » , un système de crédit instauré par le protocole de Kyoto afin d’encourager les entreprises des pays émergents limitant les gaz à effet de serre. Veolia a tenu à mettre en avant cette technologie lors de la COP21, au Grand Palais. Conscient que malgré une capacité électrique de 15 MW contre 1.000 pour un seul réacteur nucléaire classique, ce site est une goutte d’eau dans les efforts de la Chine pour endiguer la pollution, la Chine veut démontrer qu’elle fait route vers les énergies renouvelables.
Cap sur les énergies renouvelables
A l’heure actuelle, le charbon continue de produire 60% de l’énergie du premier pays pollueur de la planète. L’énergie nucléaire demeure l’alternative principale choisie par le régime chinois mais une prise de conscience a lieu. Le Parti au pouvoir est sous pression d’une population qui s’inquiète pour sa santé et c’est du pain béni pour toutes les entreprises spécialistes de l’efficacité énergétique ou de l’environnement, dont les français Engie ou Veolia. Le groupe de Gérard Mestrallet vient justement de renforcer ses partenariats avec la municipalité de Chongqing avec pour ambition d’étendre ses activités sur la région.
« La Chine va favoriser tous les projets de renouvelables. Les autorités mettent en place de nouvelles réglementations strictes dans le cadre du 13e plan quinquennal, qui vont forcer les entreprises à optimiser l’usage de l’énergie. Nous avons encore une longueur d’avance dans ce domaine » , se réjouit Régis Calmels, vice-président de Veolia Asia. L’application effective des législations, problème récurrent dans l’empire du Milieu progresse nettement depuis dix-huit mois, selon l’industriel. L’entreprise gère déjà huit sites d’exploitation de biogaz en « grande Chine » et compte doubler ses activités en matière de gestion de produits dangereux d’ici à 2018.
A l’heure d’un ralentissement de la croissance économique chinoise, tout le secteur industriel va maintenant surveiller sa facture énergétique, ainsi que son bilan carbone. Autant d’opportunités pour les entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables.
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Chaque nuit, c’est le même rituel qui se produit. Une dizaine de bateaux remonte le fleuve Huangpu, transportant plusieurs tonnes de déchets ménagers.
Un tiers des ordures produites quotidiennement par la première ville de Chine et ses 24 millions d’habitants sont traités par Veolia Environnement, à Laogang où une montagne de déchets s’empile sous une bâche noire, sur 4 km de long et 800 m de large. Les ordures de la mégalopole chinoise sont transportés ici sur des barges, aux portes de l’aéroport international de Pudong.
De l’électricité pour des milliers de personnes
Ces tonnes d’ordures permettent de t de fabriquer 100 000 MWh d’énergie « verte » par an, soit de couvrir les besoins d’une ville de 100 000 foyers. Comment ? Tout simplement par la couverture du site d’enfouissement par une immense bâche noire qui capture le méthane et le CO2 produit naturellement par le mécanisme de la putréfaction de ces poubelles. Ensuite, les biogaz récoltés sont acheminés par des tuyaux pour alimenter onze générateurs d’électricité. Cette minicentrale électrique au gaz, alimente ensuite le réseau par une ligne à haute tension.
Ce site géré en coentreprise avec la municipalité de Shanghaï depuis 2008 est le plus grand d’Asie. Il est devenu une vitrine répertoriée par l’ONU en 2012 en tant que « mécanisme pour un développement propre » , un système de crédit instauré par le protocole de Kyoto afin d’encourager les entreprises des pays émergents limitant les gaz à effet de serre. Veolia a tenu à mettre en avant cette technologie lors de la COP21, au Grand Palais. Conscient que malgré une capacité électrique de 15 MW contre 1.000 pour un seul réacteur nucléaire classique, ce site est une goutte d’eau dans les efforts de la Chine pour endiguer la pollution, la Chine veut démontrer qu’elle fait route vers les énergies renouvelables.
Cap sur les énergies renouvelables
A l’heure actuelle, le charbon continue de produire 60% de l’énergie du premier pays pollueur de la planète. L’énergie nucléaire demeure l’alternative principale choisie par le régime chinois mais une prise de conscience a lieu. Le Parti au pouvoir est sous pression d’une population qui s’inquiète pour sa santé et c’est du pain béni pour toutes les entreprises spécialistes de l’efficacité énergétique ou de l’environnement, dont les français Engie ou Veolia. Le groupe de Gérard Mestrallet vient justement de renforcer ses partenariats avec la municipalité de Chongqing avec pour ambition d’étendre ses activités sur la région.
« La Chine va favoriser tous les projets de renouvelables. Les autorités mettent en place de nouvelles réglementations strictes dans le cadre du 13e plan quinquennal, qui vont forcer les entreprises à optimiser l’usage de l’énergie. Nous avons encore une longueur d’avance dans ce domaine » , se réjouit Régis Calmels, vice-président de Veolia Asia. L’application effective des législations, problème récurrent dans l’empire du Milieu progresse nettement depuis dix-huit mois, selon l’industriel. L’entreprise gère déjà huit sites d’exploitation de biogaz en « grande Chine » et compte doubler ses activités en matière de gestion de produits dangereux d’ici à 2018.
A l’heure d’un ralentissement de la croissance économique chinoise, tout le secteur industriel va maintenant surveiller sa facture énergétique, ainsi que son bilan carbone. Autant d’opportunités pour les entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables.
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